Apport de la technologie INDIBA et AEROflow sur le travail cicatriciel du masseur-kinésithérapeute.
Published:19 janvier,2024
Frédérique Fitoussi-Soussen , masseur kinésithérapeute libérale à Paris depuis plus de 20 ans, DU cicatrisations des plaies, brûlures et nécroses Paris en 2021.
La cicatrisation est le résultat d’un processus physiologique dont le rôle fondamental est de restaurer l’intégrité de la barrière cutanée. Ce processus se fait en trois phases interconnectées, la phase vasculaire inflammatoire, la phase proliférative et enfin de remodelage, étape la plus longue du processus de cicatrisation. Les cicatrices peuvent être de taille et de formes différentes.
Diverses causes peuvent être à l’origine d’une cicatrice, comme à la suite d’une plaie traumatique (coupure, déchirure…), d’une plaie chirurgicale (cœlioscopie, laparotomie…) ou d’autres plaies provoquées par des brûlures, des escarres, des ulcérations etc… A chaque étape, le processus cicatriciel peut être perturbé et entraîner diverses anomalies. Certaines cicatrices ne régressent pas spontanément et peuvent être invalidantes tant sur le plan fonctionnel qu’esthétique. Il s’agit de cicatrices défectueuses ou pathologiques (chéloïde, hypertrophique, adhérente, rétractile menant parfois à une bride).
Ces cicatrices peuvent sont parfois source d’angoisse pour les patient(e)s. Pour le kinésithérapeute, la problématique cicatricielle peut être multiple mais concerne surtout les excès de cicatrisation. Son rôle reste indispensable notamment par le massage, mais aussi par un travail postural, musculaire, d’hydratation, par un travail myofascial incluant l’application de physiothérapie et le cas échéant de vacuothérapie.
Équipée de radiofréquence INDIBA depuis environ sept ans, j’ai pu constater l’apport bénéfique de cette technologie sur des cicatrices fraîches comme anciennes. En y associant depuis peu l’AEROflow d’INDIBA (appareil de pression négative à têtes d’application fixes ou mobiles) je constate une amélioration significative des processus cicatriciels de mes patients.
Les effets biologiques de la radiofréquence à 448 kHz (INDIBA) étant la réplication, la synthèse, la différenciation, la régulation des cellules normales et l’apoptose de cellules anormales, l’application de ce courant favorisera la régénération cellulaire, l’augmentation de l’activité métabolique de la cellule, la diminution de l’inflammation, de la douleur ainsi que de l’œdème. Pour chacune de ces étapes, l’aide apportée par le courant INDIBA à 448 kHz sera précieuse tant pour le patient (diminution de la douleur rapide) que pour le soignant (grâce entre autres au gain de temps). Il peut être utilisé en postopératoire immédiat afin de diminuer la douleur, l’œdème, ainsi que pour améliorer le processus de cicatrisation et prévenir l’aspect futur de la cicatrice. Cela permettra aussi de prévenir des adhérences voire même de réduire le risque de cicatrices rétractiles.
Le soin sera effectué sur la cicatrice, mais également sur les tissus environnants associé au travail manuel habituel du masseur-kinésithérapeute.
La pression négative (ou dépressothérapie) AEROflow, équipement non-invasif reposant sur une pression négative, grâce à un système de vide avec plusieurs têtes d’application adaptées aux différentes zones du corps. Ses mécanismes d’action sont l’activation vasculaire locale conduisant à une amélioration de la trophicité des tissus, un drainage favorisant l’élimination des toxines et la libération fasciale superficielle et profonde.
Cette technique est indiquée dans la prise en charge des cicatrices. La mobilisation précoce mais à distance de la cicatrice permet d’entretenir les plans de glissement, de proche en proche et d’éviter le plus possible les adhérences ainsi que de libérer les tensions mécaniques imposées à la cicatrice, minimisant ainsi le risque d’une évolution pathologique de la cicatrice.
Pour conclure, les traitements de masso-kinésithérapie associés à la radiofréquence INDIBA à 448KHz et/ou à une application de pression négative AEROflow peuvent aider à la cicatrisation et à réduire le risque de cicatrice pathologique. Cette application sera adaptée en fonction du type de plaie, du stade de la cicatrisation et du bilan cicatriciel effectué par le masseur-kinésithérapeute.